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Tennis Blog

Une autre vision du tennis

Un jour à Roland Garros ...

Publié le 30 Mai 2013

Un jour à Roland Garros ...

Tennis Blog était sur le court Suzanne Lenglen hier. Pour y suivre Aravane Rezai, Benoit Paire, Michael Llodra et Roger Federer ! Quelques matchs accrochés, des français à la pelle, et le maître ès tennis en démonstration ... Pour ceux qui connaissent les allées de Roland Garros ou qui rêvent de les découvrir, pour les fans, les habitués, ou les visiteurs d'un jour ; pour vous, voici les impressions cueillies et recueillies autour du tennis tel qu'on le vit pendant 15 jours, Porte d'Auteui.

L'image du jour :

Les larmes de Julien Benneteau lorsqu'il s'est procuré trois balles de match face à Tobias Kamke. C'était sur le court n°1, celui que les français (joueurs comme spectateurs) aiment tant, parce que joueurs et public sont proches, parce qu'il est au juste milieu entre grand court télévisé et petit court en retrait. C'est cette ambiance qui a porté Julien Benneteau jusqu'à la victoire. Le joueur, ému aux larmes, l'a avoué : il a gagné ce match parce que c'était Roland. Parce qu'il y avait le public. Car après avoir remporté les deux premières manches, le français a été rattrapé par une plubalgie, qui lui a valu la perte des deux manches suivantes, dont la quatrième sur le score de ... 6-0. Tous attendaient l'abandon, et lui le premier. Seulement, personne n'en voulait dans le public. Alors ils l'ont crié, ils l'ont chanté, et puis ils ont rappelé à Julien que lui aussi voulait aller la chercher, cette victoire. C'est ce qu'il a fait. Quand il s'est procuré ses trois balles de match à 5-4 sur son service, l'émotion a débordé, et les larmes ont coulé. Comme lorsque Roger Federer (son prochain adversaire) ne célèbre sa victoire d'aucune autre matière qu'en tombant à genoux sur le court, lorsque son émotion dépasse le contrôle de son corps ; lors de la vraie victoire, la victoire subie. Celle qui nous submerge. Julien a fondu en larmes quand il s'est rendu compte de tout ce qu'il a accompli pendant ce dernier set, au moment de conclure, au moment où, bientôt, ce serait fini. "Ailleurs, j'aurais pris 6-0 au dernier set." Oui mais ici, tu es chez toi.

Ce qu'on a aimé

- La communion, nouvelle, entre Benoit Paire et le public du Lenglen. Le public a découvert un joueur qu'il ne demande qu'à aimer, et c'était beau à voir. "C'est tout nouveau pour moi. J'arrive en étant attendu, et en étant reconnu ! L'année passée, je pouvais encore me balader dans les allées avec mes parents sans être repéré. Cette année c'est plus dur. Avant j'étais dans une petite salle de presse pour les après-match, maintenant je suis dans la plus grande, avec beaucoup de caméras. Ça fait très plaisir, surtout auprès du public. Il a été génial aujourd'hui, ça vous porte, ça donne envie de se surpasser et vraiment, merci beaucoup pour tout ça." Il y avait cette chaleur si séduisante d'un public qui découvre un joueur. Ça s'est vu aux dizaines de jeunes qui se précipitaient pour avoir leur autographe, au lancer de chaussures dans le public à la fin du match, au discours, à la poignée de main avec Jean Gachassin, aux encouragements constants ... Paire a d'ailleurs signé la caméra d'un tendre "merci à tous !" C'était la plus belle ambiance du jour sur le Lenglen. Et on souhaite à Benoit Paire d'en connaître encore bien d'autres. Si le joueur continue sa progression, il n'y a aucune raison ...

- Les interviews post-matchs du Lenglen. Je ne suis pas un grand fan de Pioline en intervieweur d'après match, mais il y a eu quelques moments très sympas hier. La belle déclaration de Paire donc, mais aussi le français de Raonic ! Après avoir sorti Llodra, le Canadien d'origine Monténégrine a soigné sa communication en répondant en français, puis en signant la caméra par "merci", là encore en français. Opération réussie. Et pour l'anecdote, Santoro a ouvert son interview de Federer en lui précisant que la dernière fois qu'ils s'étaient croisés sur un court, il avait mis "un jeu de moins que Devvarman aujourd'hui", soit trois jeux ... Les deux magiciens ne s'étaient plus croisés depuis. C'était une autre belle image du jour. Et d'une manière générale, on a adoré l'ambiance, très sportive; riche en olas dignes de la Coupe Davis. Il faut dire que sur le Lenglen, 4 matchs sur 5 mettaient en scène des Français ...

- Le smartphone de Monfils, avec lequel il a pris en vidéo la ola qui lui était réservé, pendant le changement de côté. Après Stakhovsky qui prend en photo la marque de la balle, Monfils fait encore un peu plus entrer le smartphone dans le rang des stars du tournoi. Est-ce que, à Madrid l'an prochain, un joueur va oser prendre une photo avec une des ramasseuses-top modèle, avant de servir tranquillement ?

Ce qu'on a moins aimé

- A la fin du match de Federer, j'ai essayé de m'avancer vers la zone de dédicaces, en étant placé dans une autre tribune. Il y avait bien sûr, près de moi, plusieurs enfants, qui avaient acheté pour l'occasion la grosse balle jaune (très chère ...) destinée à être signée. Comme nous n'avons pas pu nous déplacer à temps vers la zone de dédicaces, nous étions loin de nos places, contraints de s'assoir sur les escaliers pendant le dernier jeu. C'est ce que tous ont essayé de faire, et les enfants étaient très calmes. Pourtant les jeunes filles qui s'occupaient des tribunes leur ont demandé de se retirer des marches et d'aller derrière le ruban, hors des tribunes. Je trouve ça assez désolant et peu pragmatique. Bien sûr il y a les consignes, mais l'important pour les joueurs, c'est qu'on ne parle pas et qu'on ne bouge pas pendant l'échange. Qu'on soit sur nos chaises ou près de l'escalier ne change rien pour eux. Ces enfants étaient tout à fait respectueux de cette consigne. Ils voulaient un autographe de leur joueur préféré, ils n'auront même pas vu le dernier jeu du match. Désolant.

Les petits conseils

Si vous vous rendez à Roland, voici les quelques impressions en tant que visiteur : Veillez à arriver tôt, avant le début des matchs à 11h, car à partir de là le parking est réservé. Les places dans le quartier, en ville, sont à 4€50 la journée, ce qui raisonnable, mais il y en a très peu de libres.

Si vous voulez des autographes, privilégiez les courts d'entraînement, sur lesquels on a croisé notamment Serena Williams. Sauf si vous êtes idéalement placés par rapport à la sortie des joueurs. Car il est très difficile de se frayer un chemin "en guerrier" dans les tribunes, et en principe on ne peut pas rentrer par un escalier autre que celui de notre place.

Pour vous restaurer, l'offre est variée en snacks, mais très chère (10€ un menu sandwich, 15 un menu pasta, 12 un burger-frites, peut-être la meilleurs affaire), prévoyez bien vos sandwichs si vous voulez économiser un peu. Autres impressions générales ; les allées sont largement bondées dès que la journée bat son plein, mais les boutiques servent rapidement, ceux qui les tiennent sont très agréables et les divers stands (comme celui de Tennis Magazine) sont très sympas ! Je vous souhaite de bien profiter de votre chance si vous avez l'occasion de passer une journée à Roland Garros sous un ciel clément ...

Le témoignage

A venir, celui d'un fan de Federer qui le vit de ses yeux pour la première fois ...

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